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Comme chaque année, les membres de la rédaction de Spin-off vous proposent leurs sélections personnelles des meilleures séries diffusées l'année précédente. Malgré une offre sérielle qui déborde des limites de l'entendement (532 séries diffusées en 2019 rien qu'aux Etats-Unis, +7 % sur un an), nous avons cette année fait preuve d'une certaine unanimité puisque nous avons grandement plébiscité l'ultime fournée de Mr. Robot et l'excellente mini-série historique relatant les événements à Chernobyl.
Vous pouvez retrouver nos sélections précédentes, ici : 2015, 2016, 2017 & 2018.
Sabbia69 (membre depuis 2010) :
Regarder des séries devient de toute évidence un art. La prolifération de l'offre sérielle, dictée tant par les stratégies des diffuseurs que par l'internationalisation de la production, rend le choix difficile. Le pluralisme repose toujours sur la capacité du récepteur à exercer un esprit critique et réflexif. De ce point de vue, difficile de ne pas passer à côté d'une œuvre forte, singulière. Difficile de ne pas se rendre compte qu'un certain conservatisme nous pousse dans la sélection des séries à visionner lorsque le temps devient un élément parmi d'autres de critérisation. Mon top 10 recoupe alors naturellement mes préférences individuelles, ma vision du monde pour parler comme Max Weber.
10. The Loudest Voice (Showtime), saison 1 (mini-série)
Roger Ailes est pratiquement celui qui a inventé le concept de « post-vérité ». L'émotion politique prime sur le fait, sur la véracité. Le storytelling médiatique est faiseur de rois. Si la série souffre de quelques défauts, notamment dans sa mise en scène un peu tape-à-l’œil, elle réussit parfaitement à retranscrire le rôle primordial joué par l'ancien président de Fox News et bénéficie de l'extraordinaire interprétation de Russell Crowe.
9. Peaky Blinders (BBC Two), saison 5
Une des rares séries qui parvient à tenir une qualité au travers de plusieurs saisons. Elle peine parfois à se renouveler (en dehors de la remarquable saison 4) et doit veiller à ne pas faire la saison de trop
8. Mindhunter (Netflix), saison 2
Alors qu'on apprenait cette semaine que les acteurs étaient libérés de leurs contrats, laissant planer le doute sur l'avenir de la série, on ne peut que se réjouir qu'une série aussi intelligente ait pu voir le jour. Mise en scène, interprétation, contexte politique : tout concourt à avoir une série marquante. Dommage qu'elle se laisse parfois déborder par des storyline totalement superfétatoires.
7. Fleabag (BBC Three), saison 2
Phoebe Waller-Bridge a un rare talent pour l'écriture comique. Iconoclaste, intrépide, tout en étant bienveillante avec ses personnages. British quoi...
6. Legion (FX), saison 3
Après une saison 2 parfois trop expérimentale, Noah Hawley a su fluidifier son récit tout en gardant une exigence formelle assez remarquable. Portée par une remarquable interprétation, la série se finit de manière très cohérente, ce qui n'était pas le moindre des défis. Une œuvre complexe dont je me demande si elle vieillira bien d'ailleurs.
5. Dark (Netflix), saison 2
Une série brillante, très exigeante et difficile d'accès. La preuve que la SF n'est pas destinée à se cantonner à l'univers des super-héros...
4. Watchmen (HBO), saison 1 (mini-série)
Loin d'être un apologiste de Lindelof, force est de constater que celui-ci a trouvé avec la BD de Moore un matériau qui lui permet d'explorer ses thèmes de prédilection (le destin, la transmission, la sécularisation) sans tomber dans un prêchi-prêcha parfois illisible. La narration en tiroirs est ici maîtrisée, favorisée tant par le casting xxl que par un rythme de mini-série qui sied bien à la manière dont Lindelof construit ses séries. Cette série est finalement un objet sériel à plusieurs degrés de lecture : accessible à ceux qui aiment les séries de super-héros et plus élitaire par son sous-texte.
3. Chernobyl (HBO), saison 1 (mini-série)
Comment ne pas penser à Orwell et son ministère de la vérité. Comment ne pas avoir envie de relire Serge Tchakhotine. Comment ne pas considérer que cette mini-série, par sa sobriété, par la très grande qualité de l'interprétation et par sa réalisation, fait partie des œuvres fortes produites par HBO ces dernières années ?
2. When They See Us (Netflix), saison 1 (mini-série)
Oeuvre engagée, cette mini-série est un témoignage poignant et troublant sur l'Amérique. Elle marque aussi la révélation de Jharrel Jerome, exceptionnel de justesse dans son interprétation de Korey Wise.
1. Mr. Robot (USA Network), saison 4
Sans conteste une série qui rentrera au Panthéon des grandes séries. Une saison d'une incroyable maîtrise. Esmail n'a fait aucune fausse note. Tout était parfait (à part un épisode). Merci
Godzi (membre depuis 2007)
10. The Witcher (Netflix), saison 1
La bonne surprise de cette fin d'année, lorsque Netflix décide de s'attaquer à Game of Thrones. Certes elle n'arrivera probablement jamais à la cheville de sa grande sœur, mais le serveur de steaming a réussi à transposer fidèlement l'ambiance et l'histoire des romans et des jeux vidéo, avec des épisodes stand-alone respectables et un fil rouge prenant.
9. The Handmaid's Tale (Hulu), saison 3
La saison 3 m'a quelque peu déçu, notamment à cause du personnage de June qui devient de plus en plus antipathique au fil des saisons et qui gâche un peu son histoire. Malgré tout on reste plongé dans cet univers dystopique toujours angoissant.
8. Mindhunter (Netflix), saison 2
La saison 2 a poursuivi la bonne entame de la série, à savoir une série sérieuse sur de vrais serials killers américains du siècle dernier.
7. Stranger Things (Netflix), saison 3
Même si cette dernière saison était clairement en dessous des autres, elle reste très "récréative" avec toujours la même ambiance des années 80 et des aventures façon Goonies. Vivement la saison 4 qui devrait clôturer la série.
6. Star Trek: Discovery (CBS All Access), saison 2
La série que peu de gens regardent mais qui je trouve est une très bonne surprise. On aurait pu croire à une énième série dérivée de Star Trek bas de gamme, et pourtant on nous propose un vrai projet écrit sur le long terme, de vrais arcs narratifs, et des effets spéciaux de très très bonne qualité.
5. Dark (Netflix), saison 2
Petit phénomène allemand, elle aura su créer un univers à part, mêlant voyages dans le temps et lutte entre le bien et le mal. Pourtant peu adepte de la langue allemande, j'ai trouvé la série addictive, malgré une complexité assez poussée, vivement la dernière saison cette année.
4. Legion (FX), saison 3
Malgré une saison 2 en dessous, Legion a su revenir pour offrir de magnifiques épisodes pour clôturer la série et l'histoire de David. Spin-off d'X-Men a mille lieues de son univers originel, Noah Hawley aura su créer un univers propre et proposer une réalisation psychédélique, une bande son géniale et des histoires alambiquées.
3. Chernobyl (HBO), saison 1
Rarement une série nous aura plongé autant dans l'ambiance d'une vraie catastrophe, on est pris à la gorge dès le début pour n'en sortir que lors du procès qui clôt la série. Atmosphère pesante et réaliste, le seul petit défaut selon moi est le choix d'acteurs anglophones qui dénature la situation des réels protagonistes en Ukraine.
2. Watchmen (HBO), saison 1
La très bonne surprise de l'année 2019, il y avait pourtant de quoi s'inquiéter à l'annonce de la transposition du comic, mais avec Damon Lindelof on pouvait s'attendre à une écriture sérieuse et appliquée. Résultat une saison très bien écrite avec un univers propre, compliqué mais abordable, et une réalisation au dessus des standards.
1. Mr. Robot (USA Network), saison 4
Incontestablement une des meilleures saisons de tous les temps, les spinoffiens ne s'y sont pas trompés en donnant la note de 14,74 sur l'ensemble des épisodes et 16,57 sur les notes saisons, c'est pour dire l'impact que cette dernière saison a eu sur les esprits. Conçue comme un véritable arc final qui répond aux questions posées et non résolues depuis la première saison, on est tenu en haleine à chaque épisode, ceux-ci se déroulant quasiment successivement à quelques heures d'intervalle pour ne pas laisser de répit aux spectateurs. Avec une réalisation toujours irréprochable, une bande-son impeccable et une atmosphère envoûtante du début à la fin (mention spéciale pour la scène finale), assurément une des meilleures séries de la dernière décennie.
Vic24 (membre depuis 2010) :
S’adonner à cet exercice annuel de sélection semble tout aussi providentiel dans le sens qu'il met en valeur quelques œuvres marquantes que vain lorsque que l'on fait le constat que les sériephiles savent déjà souvent vers quels genres leurs appétits sériels les mèneront. L'abondance de l'offre sérielle a effectivement pour effet positif de laisser parler des voix que l'on aurait jamais entendues auparavant, néanmoins nul doute que la plupart de celles-ci n'arriveront jamais à capter un public, qui pourrait pourtant lui être destiné. Il m'arrive d'ailleurs de plus en plus régulièrement de m'étonner de mon inconnaissance sur l'existence d'une série venant à peine d'être renouvelée ou annulée (le temps où je suivais les audiences avec assiduité afin de prédire l'avenir de mes séries préférées est d'ailleurs officiellement terminé). D'ailleurs, à l'exception de quelques concepts qui titillent ma curiosité, je remarque que le bouche à oreille et les bonnes critiques de la presse sont devenus essentiels afin de présélectionner les séries qui méritent le coup d’œil. Or, vu qu les saisons sont de plus en plus courtes (la majorité des séries de mon top est en dessous de la barre des 10 épisodes diffusés en 2019), j'ai parfois l'impression d'être en constante recherche d'une nouvelle œuvre qui assouvira mon désir de fiction sérielle. Ce procédé un peu rébarbatif me conduit ainsi souvent à lâcher une nouvelle série au bout de 2/3 épisodes si je n'y trouve pas assez d'originalité ou de plaisir au visionnage (après tout, 30 autres m'attendent sur une liste dont je n'arriverai sûrement jamais à bout).
En ce qui concerne l'année 2019, Chernobyl et When They See Us ont réussi avec brio à me happer en l'espace de quelques épisodes. David Simon a une nouvelle fois confirmé qu'il est un grand showrunner grâce la dernière saison de The Deuce qui combine avec ingéniosité les obsessions de son créateur (critique sur les inégalités sociales et raciales, gentrification, résilience du système face aux évolutions historiques) et des storylines bien construites et émouvantes. Pour la dernière fois, je peux dire à quel point j'admire l'audace dont a su faire preuve Rachel Bloom grâce à Crazy Ex-Girlfriend. C'est sûrement la série qui a le mieux utilisé ses numéros musicaux - pour la plupart un trésor de créativité et de second degré - pour faire évoluer des personnages attachants et profondément humains malgré leurs exubérances. Tant a déjà été dit sur les qualités comiques de Fleabag qu'il me paraît inutile de rajouter des louanges supplémentaires, en revanche Barry est resté relativement confidentielle. Elle mérite néanmoins toute votre attention, ne serait-ce que pour apprécier la justesse dont les auteurs manient l'insertion d'éléments comiques souvent absurdes dans un récit, qui reste in fine tragique. J'ai également inséré Euphoria dans mon top, malgré des intrigues assez convenues et parfois stéréotypées, car je l'ai trouvée particulièrement inspirée dans sa mise en scène. Elle a également pour elle de dégager une certaine ambiance et une noirceur qui la démarque dans un genre souvent étouffé par la lourdeur de ses codes scénaristiques.
Enfin, j'ai toujours pensé qu les meilleures séries sont celles qui savent où elles vont car leurs showrunners n'avaient pas juste un idée ou un concept en tête mais bien un plan à mettre en exécution sur une durée définie. C'est à ce moment que le spectateur qui a investi son temps, qui a vu des personnages se développaient, peut se sentir pleinement satisfait avec l'œuvre sérielle dans son entièreté. En l'occurrence, ce qu'a fait Sam Esmail avec Mr. Robot est absolument remarquable, tant parce que cette dernière saison se greffe magistralement dans ce qui avait été fait depuis le pilot que pour la cohérence interne de cette dernière salve maîtrisée d'une main de maître. En plus d'être remarquablement minutieux dans la construction de son récit (les révélations n'agissent jamais en artifice mais se révèlent comme les pièces d'un puzzle à reconstituer), Mr. Robot dispose avec Tod Campbell, de l'un des meilleurs directeur de la photographie en activité. Combiné à l'audace de son showrunneur/réalisateur, il est alors peu surprenant que la série ne soit pas avare en trouvaille visuelle ou épisode concept, et cela, sans jamais renier la primauté dévolue à l'avancement de ses intrigues.
1. Mr. Robot (USA Network), saison 4
2. Chernobyl (HBO), saison 1
3. The Deuce (HBO), saison 3
4. Crazy Ex-Girlfriend (The CW), saison 4
5. Fleabag (BBC Three), saison 2
6. Euphoria (HBO), saison 1
7. Barry (HBO), saison 2
8. When They See Us (Netflix), saison 1
9. BoJack Horseman (Netflix), saison 6
10. The End of the F***ing World (Channel 4), saison 2
Zaker (membre depuis 2014)
Une nouvelle année qui se termine, et pas des moindres puisque le paysage sériel a pu voir la guerre des plateformes de streaming s’intensifier avec les arrivées notables de l’Apple TV+ et Disney+ afin de concurrencer les désormais bien installés Netflix et Amazon. Et ce n’est que le début car l’année prochaine devrait voir l’arrivée à grande échelle de Disney+ ainsi que l’arrivée de nouvelles plateformes comme HBO Max. Et pour y arriver, ils n’hésitent pas à mettre les petits plats dans les grands : Prix cassés, publicité intensive, ... et évidemment des milliards dans le contenu original ! Et c’est bien sur ce terrain que tout se joue. Disney allant doucement mais sûrement reprendre l’intégralité de ses programmes afin d’étoffer son catalogue et vider celui des autres, cela va évidemment devenir une réelle course pour savoir qui aura l’offre la plus large en termes de contenu.
On pourrait alors évidemment craindre une perte de qualité face à la quantité monstrueuse de séries produites chaque année, surtout en cette période de Peak TV dont les limites ne semblent toujours pas définies et sont sans cesse repoussées. Pourtant, bien que beaucoup de séries se soient probablement noyées dans la masse, cette saison à tout de même eu le droit à son lot de pépites et fut globalement passionnante.
Mr. Robot tire sa révérence en délivrant une quatrième et dernière saison captivante, toujours plus forte, et parfaitement maîtrisée. Le rythme est maintenu tout au long de la saison avec une intensité de tous les instants. Il y a tellement de bonnes choses à dire autour de cette saison et plus généralement autour de la série. Elle est assurément l’une des meilleures de la décennie passée.
Le trio de nouvelles mini-séries Years and Years, Watchmen et Chernobyl auront marqué l’année. La première est une série d’anticipation politico-économique et technologique prenante et inventive, créée par Russell T. Davies, à travers l’histoire d’une famille qui s’étend sur 15 années consécutives. Watchmen, adaptée de la bande dessinée populaire du même nom, est globalement réussie. Damon Lindelof s’approprie bien le matériel d’origine et nous propose une nouvelle histoire qui permet aux anciens comme aux nouveaux de s’y retrouver. Pour ce qui est de Chernobyl, son atmosphère glaçante de réalisme et anxiogène nous plonge parfaitement au milieu de cette catastrophe bien connue de tous.
The Crown vient compléter mon top 5 avec une très bonne troisième saison. Le nouveau casting, en plus d’être de qualité, s’adapte vite et bien ce qui permet une transition maîtrisée, rapide et plaisante. Toute la question autour de l’accomplissement des personnages qui est centrale cette saison est bien traitée. La série reste à mes yeux un des plus précieux joyaux que Netflix possède actuellement. On savait déjà que la plateforme ne parlait qu’en chiffres et qu’elle avait tendance à délaisser la qualité pour la quantité depuis un moment, mais en sacrifiant stupidement The OA, Netflix nous l’a confirmé une nouvelle fois. On la regrettera notamment parce qu’elle a su élever son niveau d’un cran, et que la direction prise devenait très attirante : plus de liberté, plus poétique, plus mystérieuse et déconcertante. Une série singulière comme il en faudrait plus et malheureusement stoppée au moment le plus intéressant. Gâchis.
The Handmaid's Tale propose un troisième chapitre toujours aussi poignant bien qu’un peu brouillon en milieu de parcours. La série explore un peu plus de son univers dystopique et étire son histoire, au risque de perdre les plus impatients. Les deux comédies Crazy Ex-Girlfriend et Fleabag ont su brillamment conclure leurs histoires respectives. Drôles, bien écrites et incarnées, elles manqueront assurément. De son côté How to Get Away With Murder, qui se terminera cette année, présente une première partie de saison réussie, certes sans être au plus haut de sa forme, mais constante dans ce qu’elle sait faire, sans décevoir. Espérons qu’elle ait une fin à la hauteur de la série !
Stranger Things continue de divertir et diviser avec une troisième saison qui, malgré un démarrage très moyen, reste globalement plaisante sans pour autant être au niveau des précédentes. Elle gagnerait vraiment à se réinventer car le recyclage ne fonctionne qu’un temps. Là où Netflix choisit la quantité, Apple, préfère miser sur la qualité (du moins, pour l’instant), avec The Morning Show et son casting 5 étoiles qui démarre d’une bien belle manière. Le duo Aniston-Witherspoon fonctionne vraiment bien et le côté un peu plus soap qui apparaît au fil des épisodes n’est pas déplaisant. La série possède un réel potentiel et pourrait aller encore plus loin dans sa critique des médias, du patriarcat, etc. Killing Eve et Big Little Lies offrent toutes deux une seconde saison moins bonne que la première, malgré un très bon casting et des acquis toujours bien présents. Adaptation des comics trash de Garth Ennis, The Boys propose quant à elle une critique attrayante de l’industrie des super-héros mêlant humour noir et action.
1. Mr. Robot (USA Network), saison 4
2. Years and Years (BBC One), saison 1
3. Watchmen (HBO), saison 1
4. The Crown (Netflix), saison 3
5. Chernobyl (HBO), saison 1
6. The OA (Netflix), saison 2
7. The Handmaid's Tale (Hulu), saison 3
8. Crazy Ex-Girlfriend (The CW), saison 4
9. Fleabag (BBC Three), saison 2
10. How to Get Away With Murder (ABC), saison 6
11. Stranger Things (Netflix), saison 3
12. The Morning Show (Apple TV+), saison 1
13. Killing Eve (BBC America), saison 2
14. The Boys (Amazon), saison 1
15. Big Little Lies (HBO), saison 2
Mention honorable : Euphoria, The Mandalorian, Sex Education, The Witcher, The Umbrella Academy, Unbelievable
SomethingBlue (membre depuis 2011)
10. Grace and Frankie (Netflix), saison 5
On débute avec une habituée de ce top. Si Grace and Frankie commence à se tasser un peu, je suis toujours content de retrouver nos deux acolytes de choc. Les personnages secondaires restent, à mon sens, le point « faible » de cette série, et ce depuis ses débuts. Je n’ai pas encore pris le temps de découvrir la sixième saison, mais il ne fait aucun doute que de belles choses sont encore à venir.
9. Dead to Me (Netflix), saison 1
Sans chercher à révolutionner le genre dans lequel elle s’inscrit, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette série et la relation qui se développe peu à peu entre les protagonistes. Et dire que je n’ai pas tout de suite reconnu Vera de Scooby-Doo !
8. BoJack Horseman (Netflix), saison 6
Un dernier tour et puis s’en va ? Presque. Alors que la série touche à sa fin, on sent dans cette première partie une réelle volonté de conclure peu à peu ce beau chapitre qu’aura été BoJack Horseman pendant 6 saisons.
7. Santa Clarita Diet (Netflix), saison 3
Cette dernière saison conclut, à mon sens, de manière honorable la série. Si une saison 4 aurait pu apporter de belles choses, je suis très content du parcours et de la conclusion apportée par ces derniers épisodes. Le cliffhanger nous laisse tout de même un peu sur notre fin.
6. Chernobyl (HBO), saison 1
Une introduction violente à ce désastre écologique et humain, où comment prouver que l’histoire ne fait que se répéter encore et encore, et qu’on est bien incapable d’apprendre de nos erreurs. Je regrette cependant l’utilisation de l’anglais qui nous sort un peu de l’ambiance, même si cette série aura sans aucun doute réussi à marquer 2019.
5. Sex Education (Netflix), saison 1
Je dois avouer qu’à première vue, j’étais réticent de m’engager sur le terrain très glissant des séries teen. Cependant, cette dernière a su se démarquer et s’imposer très rapidement avec comme forces principales : son casting, ses personnages et ses intrigues. Alors que j’écris ces lignes, la saison 2 est sortie mais nous attendrons 2021 pour voir si, de nouveau, elle fera partie de mon top annuel.
4. Killing Eve (BBC America), saison 2
Grande oubliée de mon top 2019, Killing Eve reprend sa place légitime cette année. Cette seconde saison, dans la continuité de la première, nous emmène un peu plus loin dans la relation complexe qui se construit entre nos deux protagonistes. Je salue le jeu des actrices principales, la qualité de la bande-son et la photographie générale de la série.
3. The OA (Netflix), saison 2
Bon, ce n’est pas le plus simple. Presque un an s’est écoulé depuis la sortie de cette (ultime ?) saison. The OA reste, sans mauvais jeu de mot, un vrai ovnis télévisuel. Cette seconde salve d’épisodes nous emporte bien plus loin que l’avait fait la première, avec des situations totalement rocambolesques et un cliffhanger final qui anime les plus folles théories. La série est-elle vraiment annulée ou…?
2. GLOW (Netflix), saison 3
Encore une série dont la troisième saison s’est avérée à la hauteur de mes attentes. Cette année, moins de catch et un plus grand focus sur les personnages, ce qui n’a pas été sans me déplaire ! Cette direction différente lui permet de se propulser en seconde place de ce classement, en espérant que sa dernière saison sera tout aussi réussie !
1. One Day at a Time (Netflix), saison 3
Après deux premières saisons très solides, ce cru 2019 n’a de nouveau pas déçu ! Au risque de paraphraser ma critique de l’année dernière, je suis très attaché à cette famille et à ses aventures. Dans un environnement télévisuel ultra-politisé, je félicite les scénaristes de savoir traiter avec réel engagement des sujets de société, là où beaucoup de ses contemporaines se contentent mollement de cocher les cases. Hâte de poursuivre l’aventure cette année, ce n’était pas gagné !
Chauff (membre depuis 2013)
C’est sans doute l’état du monde qui veut ça : la crise climatique qui devient de plus en plus manifeste, les coups d’Etat et les régimes autoritaires qui prolifèrent, l’équilibre mondial qui semble précaire. Et c’est peut-être quand rien ne va que les séries ont le plus de chose à dire. Je ne sais pas si ce sont mes bulles de filtre – à l’ère de la Peak TV et, plus récente, de l’éclatement des plateformes, tout le monde y est nécessairement confronté – mais j’ai le sentiment d’une tendance lourde cette année : les « hommes tourmentés » sont devenus des hommes, et des femmes, révoltés.
La révolte est partout, sous toutes ses formes. Plutôt mourir debout que de vivre à genoux, dans un système capitaliste délétère ou soviétique mortifère, sous un fascisme dystopique ou uchronique, contre les violences de l’Etat, contre le racisme qui s’immisce partout, contre le temps et contre ses traumas, contre l’absurdité de l’existence. Il est temps de se battre, mais il est aussi temps de s’aimer, d’espérer, et parfois de se pardonner. Si toutes ces histoires bouleversantes ne finissent pas sur des victoires, la résilience y est souvent clé.
A ce titre, Mr. Robot est à mes yeux une série d’exception. Il est difficile d’en parler sans livrer trop de détail, mais j’ai rarement vu une telle qualité dans l’écriture, associée à une telle puissance émotionnelle. Sam Esmail savait exactement depuis le début où il allait et où il voulait nous emmener, et il l’a fait avec un talent incroyable, tout en parvenant à se réinventer saison après saison pour conclure son histoire en apothéose. Parfois déroutante voire déboussolante mais tout à fait brillante, Mr. Robot est à mes yeux l’œuvre majeure de la fin de la décennie.
Les deux mini-séries de HBO sont également des chefs d’œuvres. Il n’était pas évident de reprendre une œuvre aussi appréciée que le Watchmen d’Alan Moore et de la poursuivre dans le présent, mais le pari de Damon Lindelof est une pure réussite : il y a des adaptations où l’on a l’impression que l’auteur a lu un vague résumé du matériel de départ, et d’autres, comme celle-ci, où l’on sent qu’il l’aime et qu’il se l’est pleinement appropriée. Il s’agit aussi sans doute de l’une des attaques les plus frontales contre le racisme institutionnel et criminel des Etats-Unis. Chernobyl réussit également parfaitement son pari, sur un évènement pourtant connu de tous. C’est parfaitement incarné, totalement oppressant, une tragédie au sens antique du terme dans une lutte à mort contre un appareil d’état absurde et contre la folie des hommes.
Legion est l’un de mes grands coups de cœur depuis quelques années, et la série s’est terminée en beauté, avec une créativité visuelle et scénaristique totale. C’est beau, c’est émouvant, c’est drôle, c’est intelligent ; c’est truffé de scènes extrêmement marquantes et d’idées géniales. Décidément Noah Hawley est un grand showrunner. Years and Years était également une petite bombe, contre un populisme qui devient vite protofasciste : l’histoire d’une famille anglaise qui assiste aux premières loges à la faillite morale de son pays. Une certaine scène nous hantera longtemps. The Man in the High Castle, adaptation plutôt libre du Maître du Haut Château de Philip K. Dick où les puissances de l’axe ont gagné la deuxième guerre mondiale, a également réussi son départ, avec une dernière saison assez centrée sur le personnage de John Smith, un dignitaire nazi dans ce monde.
Et puis il y a l’intime. Undone est largement passée sous les radars mais est très belle. Une jolie histoire sur la résilience et les traumas, réalisée par l’équipe de BoJack Horseman et avec une technique d’animation, la rotoscopie, qui sert complètement l’histoire. You're the Worst tirait également sa révérence avec brio, sur ces sujets éminemment intimes, sur les traumatismes, sur la dépression, comment y faire face, comment vivre, et s’aimer, avec. Mais il fallait bien rire un peu aussi dans cette ambiance de fin du monde. Good Omens, l’adaptation d’un chouette roman de Terry Pratchett et Neil Gaiman y réussit très bien, avec l’histoire d’un ange et d’un démon à moitié renégats alors que l’Apocalypse est proche. Et puis le What We Do in the Shadows de FX, adaptation par Jemaine Clement et Taika Waititi de leur film éponyme. Un The Office dans une coloc de vampires, que demander de plus ? A l’heure de faire ce bilan, je remarque que seules deux de ces dix séries reviendront pour une nouvelle saison. Ambiance de fin du monde, je ne sais pas. De fin de cycle, c’est certain.
1. Mr. Robot (USA Network), saison 4
2. Watchmen (HBO), saison 1
3. Chernobyl (HBO), saison 1
4. Legion (FX), saison 3
5. Years and Years (BBC One), saison 1
6. The Man in the High Castle (Amazon), saison 4
7. Undone (Amazon), saison 1
8. You're the Worst (FXX), saison 5
9. Good Omens (Amazon), saison 1
10. What We Do in the Shadows (FX), saison 1
Performances d’acteurs/actrice cette année :
Comme souvent elles ont été nombreuses : Rami Malek, Christian Slater et B. D. Wong dans Mr. Robot, évidemment, ou Jared Harris qui après The Terror l’an dernier, choisit avec Chernobyl décidément très bien ses rôles. David Tennant et Michael Sheen forment un duo jouissif dans Good Omens. Phoebe Waller-Bridge était également impeccable dans Fleabag, le casting de The Good Place est un vrai plaisir. Enfin et comme l’an dernier, J.K. Simmons m’a bluffé dans Counterpart, l’une des annulations les plus tristes de l’année.
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Date : 11/02/2020 à 20:23 Auteur : Victor Cotelle Tags : meilleures séries 2019 rédaction spin-off mr. robot chernobyl watchmen Fiche série : Mr. Robot, The Crown, One Day at a Time (2017), Legion, The OA, When They See Us, Years and Years, Watchmen Catégorie : Spin-Off Sous-Catégorie : Dossier |