Girlboss et les difficultés d'une série au lead féminin d'être diffusée

Le 21 avril 2017 sera le jour de l'apparition de Girlboss sur Netflix. Il s'agit d'une adaptation de la biographie de Sophia Amoruso, créatrice du site de vente en ligne de prêt-à-porter, Nastygal.com (pour en savoir plus sur la femme d'affaire, un article du Monde est disponible en cliquant sur le lien). En voici un teaser :

Sophia (interprétée par Britt Robertson (Tomorrowland, Under the Dome,...)), une jeune femme rebelle et anarchiste, refuse de grandir. Elle développe alors une passion pour la vente en ligne de vêtements vintages, et devient une femme d'affaire. Tandis que son empire de la mode grandit, elle réalisera que d'être la patronne de sa propre vie est quelque chose d'encore plus difficile.

Lors d'une conférence organisée par Netflix, durant laquelle de nombreux acteurs du service de vidéos à la demande se sont relayés pour parler de leurs programmes – ce qui explique le nombre conséquent d'annonces sur spin-off.fr, ces derniers temps –, la créatrice de la série, Kay Cannon (scénariste des Pitch Perfect) a dévoilé qu'elle avait tenté de vendre son projet aux networks, mais qu'ils n'y voyaient "pas d'intérêt à se concentrer sur le public des jeunes femmes".

Elle a ajouté : "Nous créons un show dans lequel le personnage principal est peut-être antipathique, mais Netflix a soutenu l'idée qu'il était tout à fait possible d'avoir un personnage principal féminin tout aussi intéressant qu'un personnage masculin". Elle a alors expliqué que lors du premier jour du tournage, elle était apparue en salopette et avait tenu à se présenter à tous les membres sur le plateau. Lorsque quelqu'un dans le public lui a demandé pourquoi, elle a répondu : "Parce que j'avais l'air d'une figurante, et que les membres du staff n'étaient pas habitués à voir une femme être la responsable".

Charlize Theron (Prometheus, Mad Max: Fury Road), productrice de Girlboss, a ajouté : "C'est un projet qui m'a vraiment attiré, moi qui suis habituée à interpréter des rôles de femmes un peu timbrées. Nous l'avons exposé à différents diffuseurs et les retours étaient absolument choquants". On leur a dit de changer le titre pour qu'il soit plus attrayant pour les hommes. "J'avais la véritable sensation que si nous ne trouvions pas le bon endroit pour ce projet, il aurait été réduit à néant. Le public est intéressé par ce que les femmes sont, dans toute notre complexité. Les jours du complexe de la Madone et de la Putain sont révolus".

You go, girl !