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Profil Sériephile : Ludo



Spin-off est avant tout un site communautaire où chacun apporte sa sensibilité sérielle. L'interaction entre les membres permet de faire vivre le site et on prend plaisir à voir les avis des uns et des autres sur telle ou telle série. L'approche assez pointue du site permet aussi de mettre en avant et de découvrir certaines séries, de Boss à Black Mirror en passant par Rectify ou, plus récemment, Fargo. C'est dans cette optique que l'idée du profil sériephile est apparue. Le principe est simple : à l'aide d'une dizaine de questions, un membre de Spin-off va être interrogé pour mieux appréhender son rapport aux séries. On commence par Ludo, présent et actif sur le site depuis plus de 5 ans.

Tu es sur Spin-Off depuis 2009. Comment vois-tu l'évolution du site depuis sa création ? 

Il reste plutôt fidèle à lui-même, avec une agréable liberté de ton dans les commentaires comme dans les notes. Les news paraissent aussi à un rythme soutenu depuis quelques temps, ce qui n'est évidemment pas pour me déplaire !

Carnivàle apparaît avec la moyenne la plus élevée dans ton profil spin-off. Avec le recul, la considères-tu comme la meilleure série que tu aies pu voir ?

Je crois qu'il faut relativiser les moyennes générales car les séries qui comptent peu d'épisodes ont plus de chances de se retrouver avec une bonne moyenne que les séries qui comptent cinquante, cent épisodes et plus. Carnivàle n'est sans doute pas la meilleure série que j'ai vue, il lui manque la complétude, le sentiment de cohérence globale que j'ai à l'égard de Six Feet Under, The Wire et même Buffy. Mais c'est une émotion esthétique inoubliable, dont je n’enlèverais rien : à ce titre, et malgré l'annulation précoce, c'est assurément l'une de mes séries préférées.

Est-ce qu'il arrive encore que tu puisses voir un épisode de série à la télévision ? 

Pas vraiment, ou alors en zappant, par période de grand ennui et/ou absence de connexion internet.

Depuis que tu es fan de séries, ton rapport avec le cinéma a t-il évolué ? 

Je pense, oui. Friday Night Lights, notamment, que j'ai découverte en 2009, a participé à forger mes attentes en terme de réalisation, avec une série (de network !) qui mettait tout en œuvre pour créer une ambiance, un univers singulier, de la caméra à l'épaule – loin d'être un exercice de style artificiel dans cette série – aux accents des personnages, des choix musicaux (Explosions in the Sky...) à une tonalité douce-amère, humaniste et sensible sans être niaise. Je dirais que la conséquence néfaste de mon amour pour les séries, sur le cinéma, c'est que je ne retrouve pas dans ce dernier ce que j'aime tant dans le format télévisuel, le fait de retrouver des personnages à intervalle régulier, pendant plusieurs années. Plus limité dans la durée, le cinéma a souvent tendance à me frustrer un peu dans l'exploration de ses personnages (qu'il compense par des avantages, notamment formels, que n'a pas le format télévisuel).

A part les séries, c'est quoi tes passions ? Est-ce que tu es amené à parler de séries dans tes études ou ta profession ? 

Je serais tenté de dire que j'aime ce qui touche aux arts (j'aime beaucoup le cinéma et la peinture, en tant que spectateur) ainsi qu'à la politique. J'étudie le Droit (public) donc pas de rapport direct avec les séries, ce qui n'est pas un mal car, en control-freak invétéré, je n'ai pas envie que mon goût pour les séries entre dans la sphère du travail.

Comment consommes-tu tes séries : binge watching ou visionnage contrôlé ?

Je ne blâmerai pas le binge-watching car il m'arrive de le pratiquer, comme tout le monde : j'ai notamment avalé rapidement les dernières saisons de The Shield, récemment. Je pense que c'est un visionnage différent, ni mieux ni moins bien, qui a ses avantages comme ses inconvénients. Ça dépend aussi des séries : si ça ne nuit sans doute pas aux séries les plus feuilletonnantes (True Detective cette année, par exemple), ça me semble plus problématique pour des séries procédurales comme The Good Wife qui jouissent du format télévisuel en distinguant leurs épisodes avec des cas judiciaires indépendants que l'on se plaît à retrouver chaque semaine mais qui peuvent freiner le plaisir en enchaînant vingt-deux épisodes à la suite. Pour le reste, sauf en période estivale où j'essaie de rattraper ce que j'ai manqué par le passé, je suis la plupart de mes séries en direct, semaine après semaine.

Quelles séries figurent dans ta DVDthèque ?

En vrac : Buffy, Six Feet Under, The Wire, Angel, Arrested Development, Friends, Friday Night Lights, Oz, The O.C., The Office (US), Gilmore Girls, Dexter, Lost, The Tudors. Principalement quelques unes de mes “séries cultes” (certaines en intégrale, d'autres pour une ou deux saisons seulement) car, avec le temps, j'ai tendance à acheter de moins en moins de DVD, je l'avoue...

As-tu réussi à convaincre tes proches de regarder des séries ? 

Plusieurs de mes amis ont, comme moi, grandi aux côtés de Buffy. Sinon, j'ai réussi à convaincre quelques personnes de se mettre à Breaking Bad (ce qui est relativement facile avec le bouche à oreille phénoménal qu'a connu la série ces dernières années) et à Six Feet Under (idem, dans une très moindre mesure). The Wire et Mad Men, j'ai plus de difficultés, même si leur réputation n'est plus à faire : sans doute des séries que tout le monde connaît, de loin, sans forcément ressentir le besoin de les regarder (grossière erreur !).

Ça t'arrive de te refaire des intégrales d'anciennes séries. Si oui, lesquelles ? 

Oui, occasionnellement. J'ai beaucoup revu Buffy et Six Feet Under, à tel point qu'on pourrait presque parler d'intégrale annuelle ! Ces deux séries n'ont rien à voir l'une avec l'autre sur la forme (effets spéciaux et décors datés d'un côté, réalisation classieuse typée HBO de l'autre) mais je les aime pour la même raison : leur analyse de l'âme humaine, tout en nuances et subtilités, à travers des personnages très imparfaits mais ô combien émouvants et qui évoluent en permanence, avec fluidité. J'ai aussi revu Arrested Development deux ou trois fois, et je découvre à chaque fois des détails, des doubles-sens auxquels je n'avais pas forcément fait attention auparavant. Sinon, j'ai actuellement très envie de revoir Angel (un spin-off qui dépasse rapidement ce statut pour devenir une formidable série indépendante, quoi qu’inégale) et Gilmore Girls (une série qui m'est chère, qui ne ressemble à aucune autre et que je trouve inégalable dans ses dialogues).

Une série culte à laquelle tu n'as jamais accroché et à l'inverse une série critiquée qui t'as beaucoup plu ? 

Je ne sais pas si elle est culte mais Sons of Anarchy est pour moi une série très moyenne, presque ratée, qui reprend les quelques défauts de The Shield en les multipliant par dix et sans avoir le courage et le timing de prendre des décisions importantes au bon moment. Game of Thrones tend aussi à entrer dans cette catégorie car la série se trimbale souvent des airs de gros soap qui tache (trahisons, alliances, coucheries), sans réelle ambition narrative, mais a le mérite d'être portée par un certain souffle, de chouettes personnages et quelques retournements de situation suffisamment imprévisibles pour relancer (artificiellement) l'intérêt.

Parmi les séries critiquées, j'avais bien aimé Harper's Island que j'avais trouvée efficace en tant que slasher estival et agréable dans sa tentative de maintenir un équilibre entre sérieux et ironie. Bon, ça reste une série moyenne, entendons-nous bien... Du reste, j'aime bien Grey's Anatomy que je trouve un peu moins affreuse que le soap hospitalier bas de gamme (diffusé sur TF1, de surcroît) que ça a l'air d'être à première vue, même si la série a clairement fait son temps. Je suis très attaché à la version américaine de Queer as Folk, aussi, qui certes ressemble à un porno gay des années 90 (c'est le cas de le dire) mais tient tout un tas de personnages attachants et plutôt bien développés sur le long terme, avec un traitement de la sexualité (polygamie, monogamie...) intéressant et rafraîchissant dans son absence de jugement. Parmi les séries sous-estimées, je citerais également Him & Her que je trouve terriblement attachante et singulière dans sa forme théâtrale, tout en étant assez fine dans la caractérisation de ses personnages.

 

Si vous êtes séduit par l'idée, on essayera de réaliser plus de profils sériephiles. Histoire de ne pas être monotone, on changera également les questions pour aborder différent points de notre passion commune.



    23 personnes aiment : Frenchio, nicoalz, locke, Paul-Aymeric, Legolas, ...  


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INFORMATIONS
Date : 28/07/2014 à 11:00
Auteur :
Tags : profil seriephile friday night lights carnivàle
Catégorie : Interview
Sous-Catégorie : Communauté


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