Le meilleur des séries TV US et internationales
Se connecter / S'inscrire
Menu

FIPA : Xanadu, what the putain de fuck ?



Hier, j'ai assisté aux trois premiers épisodes de Xanadu avec une curiosité aiguisée comme les dents d'un croco qui viendrait de se régaler en voyant Les Beaux Mecs. Pourtant, à la fin de la séance, j'avais comme l'impression d'en savoir encore moins. Du coup, je vais vous parler du temps à Biarritz. Quoi ? Je peux pas m'en tirer comme ça ? Ah. Merde. J'avais de jolies photos du Port Vieux à vous montrer.
ATTENTION - LE DERNIER PARAGRAPHE CONTIENT UN SPOILER SUR LE FINAL DU PILOTE

Xanadu
. "Xanadu, c'est le palais des merveilles. Mais derrière les merveilles, il y a des conséquences." C'est ainsi que le réalisateur, Daniel Graou alias Podz, a introduit la nouvelle série d'Arte devant le parterre de professionnels ayant fait le déplacement. Pour ma part, je la définirai comme ça : Six Feet Under chez Dorcel. En beaucoup plus glauque. Donc c'est pas vraiment Six Feet Under. Pourtant, la série a une vraie dimension soapesque, comme celle d'HBO. On y parle des luttes intestines entre les membres d'une même famille, les Valadine, qui doivent digérer et assimiler à leur vie, comme ils peuvent, l'empire du porno que leur père a créé des dizaines d'années plus tôt. Cet empire, Xanadu, est en train de prendre l'eau. Il vit sur les ré-éditions des classiques, de cette époque où le porno se donnait une ambition poétique et scénaristique. Laurent Valadine, le fils qui a récupéré les affaires du père (sans qui aucune décision ne peut être prise), veut faire évoluer la société. Passer à l'âge du numérique notamment ou bien oublier les films érotiques à l'eau de rose et se lancer dans le gonzo, démocratisé par les sites de streaming.

Visuellement. On va commencer par les trucs un peu plus faciles à appréhender. Genre la réalisation. Elle est à la fois très belle (d'ailleurs dans l'ensemble, la production est bien réussie, pas de soucis de ce côté-là) mais également très suffocante, avec de nombreux gros plans sur le visage des personnages. Une partie des scènes échappe cependant à ce traitement, celles qui sont rêvées ou fantasmées. Comme lorsque l'un des fils Valadine, en pleine masturbation, préfère imaginer trucider un mec avec une tronçonneuse plutôt que faire l'amour à sa femme afin de finir sa petite affaire correctement.

Et le scénario. C'est là que j'ai un énorme problème. La structure narrative est aussi anarchique que cette critique. L'enchainement des scènes est souvent perturbante, la gestion du rythme des storyline (une scène en début d'épisode et une autre en fin et pendant tout le reste de l'épisode, on n'en parle pas) semble mal optimisée également. En même temps, elle apporte à l'atmosphère vaporeuse et en apesanteur de la série un cachet déstructuré dont on se demande si ce n'est pas volontaire. Mais je n'arrive pas à voir sa signification. De même, la réalisation use parfois de longs fondus en début de plans mais je n'en comprends pas le sens (et j'ai essayé de trouver un lien entre les scènes qui utilisaient cette technique, en vain).

L'histoire. Oui, avec toutes ces interrogations, j'ai un peu oublié d'expliquer de quoi parle la série, et des personnages. Il y a le père Valadine, le gardien du temple, un conservateur moralement souvent à la marge, surtout vis-à-vis de ses enfants. Il vit avec une jeune d'une trentaine d'année mais garde en mémoire Elise Jess, l'égérie qui a fait de Xanadu le N°1 du porno à l'époque. C'est la mère de ses trois enfants. Il y a la fille dont le personnage froid se rapproche de celui de Sandra Paoli dans Mafiosa. Elle rentre de Montréal après que son frère, Laurent, l'ait appelé pour qu'il lui donne un coup de main afin de gérer Xanadu. Laurent, c'est un peu le fils choisi par le père pour reprendre l'entreprise. Il a une femme qu'il n'hésite pas à violer pour se vider et fait pression sur son père pour que Xanadu s'adapte enfin à son époque. Il fait également appel à son frère, le troisième enfant, appelé Lapo. Lui, il fait des vidéos porno expérimentales dans son coin et il est aussi énergique que Doc Gynéco. Mais il se trouve qu'il a également le nez fourré dans un réseau de prostitution très chelou.

En bref. Je ne sais toujours pas quoi en penser. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de voir la suite. Le ton global, c'est que le porno, c'est le mal absolu et que tout ceux qui y touchent se transforment en monstres prêts à débarquer dans une réception à la gloire de Xanadu, fusil à la main, pour dégommer des gens à bout portant. Et vous allez voir ça sur Arte. Série violente, sexuelle, très drôle dans son pilote (quand on fait la rencontre avec l'un des hardeurs star du moment - ça rappelle les meilleures scènes de Hard d'ailleurs) mais surtout noire et glauque. Xanadu, c'est un peu tout ça. Et c'est très compliqué.


    5 personnes aiment : codebabar, Ludo, Thibol, donuts, Val, ...  


Aucun commentaire sur cette actu


Vous devez être enregistré pour pouvoir poster un commentaire. Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez en créer un très rapidement en cliquant ici
ou
CONNEXION EN 1 CLIC
VIA FACEBOOK POUR COMMENTER

remonter et poster un commentaire

INFORMATIONS
Date : 27/01/2011 à 15:45
Auteur :
Tags : fipa xanadu arte demouy vanessa
Fiche série : Xanadu

Catégorie : Annonce
Sous-Catégorie : Preview



PUBLICITÉ