(MAJ) Preview Pretty Handsome : Homme-femme, mode d'emploi de Ryan Murphy ?

MAJ : Hollywood Reporter annoncerait la mort de la série. Le pilot, à l'origine proposé pour FX, est tombé à l'eau et n'a pas été acheté par la chaîne ni par aucune de ses concurrentes. Dommage, cela partait bien.

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Un show produit par Ryan Murphy, Brad Falchuck et Brad Pitt, forcément ça intéresse. Pourquoi ? Parce que Ryan Murphy et Brad Falchuck sont respectivement le créateur et le scénariste de Nip-Tuck, un show qui (au départ) était d'une qualité très appréciée par les critiques et d'un réalisme exacerbé. Et parce que Brad Pitt, depuis quelques temps, fait de très bons choix en matière de production (Les Infiltrés, L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford).

C'est un projet ambitieux que nous propose la 20th Century Fox. Raconter les mésaventures d'un gynécologue tout ce qu'il y a de plus normal en apparence et lui donner un secret, il est transsexuel. Du moins, pas encore, mais veut le devenir, tout en ayant la force de s'opposer aux codes de son milieu social. Une famille très normale en fin de compte mais qui, petit à petit, se révèle en proie aux doutes, aux mensonges et aux tromperies. Pas très original ? Sur le papier non, mais dans les faits, il est clair que la série est de très grosse envergure.

Bob Fitzpayne (Joseph Fiennes) est donc gynécologue à Darien dans le Connecticut. (Bref, un coin paumé aux Etats-Unis). Avec sa femme Elizabeth (Carrie-Anne Moss), tout va bien, mise à part qu'elle est insatisfaite sexuellement car il ne veut plus lui faire l'amour depuis quelques temps. Alors forcément, les insinuations, pensées malhonnêtes et autres dérives féminines suivent. Elle en viendra même à douter de son mari en le voyant acheter un sous-vêtement féminin dans un supermarché. Donc, elle en discute avec son amie qui lui parle de sa vie, que son mari est éjaculateur précoce et que en fin de compte, elle est plutôt chanceuse d'avoir droit aux préliminaires. Délaissée et abandonnée, Elizabeth se fait draguer par le meilleur ami de son fils, Beckett, qui profite de ses instants de faiblesse pour essayer de l'avoir. Ce qu'elle refuse catégoriquement. On a donc une première blessure ici.



De son côté, Bob, lui, l'éternel insatisfait, rêverait d'être une femme mais ne peut pas pas assouvir ses fantasmes du fait de son milieu social et des codes qui le régissent. Gynécologue réputé, issu d'une famille aisé, et membre du Yacht Club de la ville, il possède son nom sur la porte du cabinet de son père (Robert Wagner), qui lui rappelle bien que son nom est deuxième et qu'il a créé le cabinet il y a bien longtemps. Dans la famille, il décide et n'hésite pas à s'énerver si tout ne va pas comme il veut. Dans le couple, c'est lui qui porte la culotte. Si, c'est vrai, il l'achète dans un magasin pour femmes et le revêt en dessous le caleçon. Et là, on en arrive à la question fatidique, que lui arrive t-il dans cet épisode pour qu'il puisse réaliser ce qu'il veut vraiment et assouvir son fantasme ?

Il rencontre un couple de transsexuels, dont il doit faire des examens pour plus de sûreté. Forcément, ca laisse songeur. On se dit, tiens c'est étonnant. Une situation qui pourrait le faire changer d'avis et l'enfoncer encore plus dans son comportement. Mais, si l'on regarde bien la situation, rien n'est fait dans la grandiloquence, tout est globalement fluide et sans anicroches. Le scénario est bien maîtrisé et l'on apprécie vraiment la solennité des actions et le réalisme des événements. Et comme à son habitude dans un milieu pareil, tout est en retenue, pas d'éclaboussures. Et cela passe bien. Au final, il parviendra à assouvir (pour l'instant) son désir en se déguisant en femme (une infirmière). A la fin de la soirée, madame est contente, forcément.



Les deux enfants ont eux aussi une storyline intéressante. Le premier fils : Sa copine est enceinte, non majeure et il veut qu'elle accouche dans l'intimité sans que personne ne le sache pour pouvoir garder l'enfant. Son ami, Corbett désaprouve car cela peut les empêcher de rentre à Yale.
De son côté, le deuxième fils a 10 ans et possède un QI de 190. Ce qui s'accompagne donc d'une attitude geek extrêmement développée et d'un sens de la socialisation pas très inné (euphémisme). Ah oui, comme papa il a une envie très pressante d'être quelqu'un d'autre. Il veut être plus agé.