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The Prisoner (2009) saison 1


11,10/20 (84 notes épisodes
Les notes attribuées à tous les épisodes
)

Diffusée du 15/11/2009 au 17/11/2009
Format 42 minutes
 
 
 
 
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10/20
(règles)
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Saison 1 

Liste des épisodes The Prisoner (2009) (Le Prisonnier) saison 1

  Diffusé le Titre Moyenne Notes Comm.
15/11/2009 Arrival
L'arrivée
12.3 22 notes 11 réactions
15/11/2009 Harmony
Musique douce
11.8 17 notes 6 réactions
16/11/2009 Anvil
L'enclume
11.0 12 notes 1 réaction
16/11/2009 Darling
Cher amour
10.8 11 notes 2 réactions
17/11/2009 Schizoid
Double Personnalité
9.9 11 notes 3 réactions
17/11/2009 Checkmate
Echec et Mat
10.5 11 notes 7 réactions


The Prisoner (2009) saison 1 streaming et téléchargement

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Notes et audiences The Prisoner (2009) (Le Prisonnier) saison 1











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Acteurs / actrices The Prisoner (2009) (Le Prisonnier) saison 1


Numéro 6

Numéro 2

Numéro 41-5

Numéro 313

Numéro 147
Numéro 11-12
Numéro 21-16
Numéro 37927

Numéro 1891
Numéro 23-30
Numéro 765
Numéro 46-5

Tous les autres acteurs de cette série

Bilan et critique The Prisoner (2009) saison 1

The passion of the six

S’essayer à reprendre une œuvre culte comme le prisonnier n’est pas une initiative sans risque tant le bébé du regretté Mcgoohan  peut paraitre intouchable. A défaut d’être globalement réussie, cette nouvelle version propose pourtant une relecture pas si inintéressante qu’on pourrait le prétendre.


Paradoxalement, pour apprécier cette modernisation de l’incontournable quête du numéro 6, il faut éviter de se référer à son modèle. Un exercice difficile certes, mais nécessaire pour apprécier objectivement toutes les subtilités de cette mini série qui s’essaye vaillamment et continuellement à se défaire de son prédécesseur tel un élève de son maitre.

Car si la trame et les différents gimmicks incontournables ont effectivement été conservés, il émane de cet essai, un puissant désir d’indépendance. En expurgeant le récit de certaines idées associées à l’époque (les années 60), ce nouveau périple au sein du village se voit chargé d’éléments renvoyant comme la généralité des récentes séries au trauma du World trade center.

Des 6, des 11 et des 9

A ce niveau, il faut attendre le final, un peu bâclé, pour comprendre à quel point cette parabole sociale s’accapare l’événement traumatique qui a ardemment écorché les États Unis.
L’arrivée de notre héros reste donc toujours le point de départ et son humanisation le moteur de sa croisade. Seul la conclusion, dissemblable, remet tout en question en attribuant autrement les cartes et rebutera inévitablement les fans, convaincus de la trahison, mais peu enclin à reconnaitre que leurs indéfinissables exigences condamnaient d’avance le projet.

De ce fait, sur le fond comme sur la forme, on ne peut que saluer cette mission suicide qui évite les facilités mais qui ne parvient, ni à faire oublier ce qu’elle est officiellement, ni à retenir l’attention de par son approche audacieuse sujette à égarer les cerveaux conditionnés par le formatage des shows tout public.

Le prisonnier ne ressemble donc plus à un vieux 007 sous acide, enfermé dans  un univers  quasi psychédélique mais à un new yorkais Lambda perdu entre l’intemporalité d’un Lynch et un esthétisme rétro et lisse. Un visuel qui risque d’en rebuter plus d’un. Idem pour la mise en scène, oscillant entre rêve et réalité, passé et présent, concret et abstrait. D’un déroulement arythmique habilement instauré pour déstabiliser à un scénario jonglant entre non-dits et illusions réalistes,  l’incompréhension provoquée du spectateur crée à fortiori une lassitude croissante.

Prisonnier… du temps.

Pourtant, cet exercice n’est pas nouveau. Il fut le violon dingue de Nolan (Memento) avant sa collaboration pour la franchise Batman. Mais si celui ci privilégiait l’évolution du récit dans ces sauts dans le temps, ils ont plutôt tendance ici à l’ankyloser, essayant de cristalliser son questionnement. Une idée qui aurait pu surligner la complexité du doute et de la paranoïa, sentiment latent suscité par le drame des deux tours. En lieux et place du président, il y a le manipulateur, campé par un Ian McKellen Magistral devenant quasiment l’épicentre de cet univers, plus encore que dans l’original. Son personnage, à la manière d’un dé, possède plusieurs facettes qu’il expose aisément d’une scène à l’autre à l’inverse Jim Caviezel, qui malgré son indéniable charisme, peine à donner du corps à son personnage.

Il reste quand même, dans l’ensemble, suffisamment de qualités à ce thriller surnaturel pour captiver pendant les  six parties, de part une certaine créativité, maladroite mais touchante.


La série prendra sûrement quelques galons avec le temps, comme la première version si l’on y réfléchit. Car les imperfections d’une œuvre ne l’empêchent pas de devenir attachante. Dans ce sens, Le prisonnier s’apprécie comme une série personnelle, libre, à la manière d’un individu, voire mieux, à la manière de son héros.