J'ai vu pour vous : C'est la Crise, Real Humans et Defiance

Après Borgia, Annika Bengtzon et Showrunners le mois dernier, je vais vous parler aujourd'hui de trois séries qui arrivent très bientôt sur nos écrans : la comédie C'est la Crise !, la série d'anticipation Real Humans (Äkta Människor) et Defiance, le volet série TV du projet transmédia de science-fiction de Syfy.

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C'est la Crise !
Je ne portais pas Anne Roumanoff particulièrement dans mon cœur, mais je crois que C'est la Crise ! ne va pas améliorer les choses. Après avoir vu laborieusement 3 épisodes de la série (qui ne se suivaient pas et ne comprenait pas le pilote...), le verdict est clair, cette comédie ne m'a pas faire rire. Centrée sur une famille dont le père se fait virer en période de crise financière et où la mère (Roumanoff) est obligée de reprendre son travail de journaliste télé, la série qui est pourtant annoncée avec une pléiade d'humoristes, est loin de provoquer l'effet escompté. La plupart des acteurs sont mauvais (mention spéciale aux enfants qui récitent tout simplement leur texte) et les histoires pas très imaginatives. On peut assister par exemple aux déboires du père qui essaie de faire ses propres yaourts ou qui utilise tous les stratagèmes pour ne pas vendre sa voiture, alors que la famille a besoin d'argent... Et si on ajoute à ça le côté cheap des décors et la présence de Kev Adams, je ne vois plus ce qu'il reste de bon à tirer de cette comédie...

Si toutefois vous avez encore envie de jeter un œil à la série, rendez-vous dès demain à partir de 20h45 sur Comédie+, pour les 3 premiers épisodes (15 x 26', 3 épisodes chaque semaine)


Real Humans
S'il y a bien une série étrangère qui a secoué le monde sériephile l'année dernière, c'est incontestablement la suédoise Äkta Människor, qu'Arte va diffuser sous son titre international Real Humans. Attendez-vous à être éblouis (littéralement) par la série, qui se situe dans un monde alternatif dans lequel la société semble dépendre de robots appelés "hubots" (human robots), et qui traite bon nombre de sujets et thèmes très actuels et variés (la nature humaine, la liberté, l'homosexualité, une certaine forme d'esclavage). J'ai été complètement subjugué par le premier épisode, qui m'a fait le même choc que le pilote des Revenants l'année dernière. Jusqu'où peut aller l'homme dans sa volonté d'améliorer ses conditions de vie ? Le sujet a été maintes fois abordé au cinéma et à la télévision, mais l'univers imaginé par Lars Lundström est tellement réel qu'il fait froid dans le dos.

Plusieurs intrigues sont traitées en parallèle : celle de la famille Engman qui achète un hubot pour la première fois, celle du grand-père qui perd le sien auquel il s'était attaché depuis la mort de sa femme, et puis celles du groupe de hubots libres et rebelles mené par Leo, un humain plutôt étrange, et du groupe anti-hubots, les 100 % Humain (ou Äkta Människor en suédois dans le texte). Toutes ces intrigues n'ont pas la même qualité et sont plus ou moins intéressantes, mais la série forme un tout vraiment très agréable à suivre. Et comme pour la plupart des séries diffusées sur Arte, Real Humans est un objet télévisuel qui donne à réfléchir et qui ne laisse pas indifférent.

La série est à suivre dès demain à partir de 20h50 sur Arte (10x52', 2 épisodes par semaine)


Defiance
Projet transmédia qui mélange jeu vidéo et série TV, Defiance est un événement. Et à projet événement, dispositif événement, puisque Syfy va proposer la série en France dès le lendemain de sa diffusion aux USA. J'ai pu visionner le pilote (double épisode) et j'ai été assez agréablement surpris. Toutes les dernières créations de la chaîne depuis Battlestar Galactica et Caprica m'avaient plutôt déçues, celle-ci est un peu au-dessus du lot. La série se déroule en 2038 dans l'actuelle ville de Saint-Louis (Missouri), maintenant appelée Defiance, un lieu plus ou moins épargné par la guerre avec les extra-terrestres qui ont envahi la planète quelques années auparavant, mais où les guerres internes entre familles influentes font rage.

Le pilote met bien les choses en place, et nous présente deux des personnages principaux, Joshua, un ancien Marine et sa fille adoptive Irisa, de race Irathient, qui arrivent dans une ville paisible, mais seulement en apparence. J'ai particulièrement apprécié l'univers assez riche imaginé par les créateurs et l'atmosphère générale de l'épisode. Néanmoins, la série n'est pas exempte de clichés, le principal étant l'histoire d'amour naissante entre Joshua (la grosse brute au grand cœur) et la nouvelle dirigeante de la ville (sensible mais à fort caractère) jouée par Julie Benz. Quoi qu'il en soit, j'ai passé un assez bon moment, et pour une fois, j'ai envie de continuer à regarder une série proposée par Syfy !

Defiance arrive dès le mardi 16 avril à 22h15 sur Syfy France (13x42', 1 épisode par semaine).