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Malgré les critiques, la fiction française se défend



A la fois dans certains médias spécialisés influencés par les productions américaines -et qui ne regardent que les productions américaines-, mais aussi parmi les diffuseurs qui comptent bien abaisser le quota de production mis en place destiner à conserver l'exception culturelle française, si chère à Christine Albanel, ministre de la culture, on voit depuis plusieurs mois que la production française est la cible d'attaques à répétition.

Dernièrement, et nous l'avons relevé en brève, Numerama via son rédacteur Guillaume Champeau estimait que "les séries françaises sont moribondes". Une phrase issue d'un article pour lequel la thèse et le contexte sont intéressants.

Car l'article émet l'idée qu'une diffusion des séries françaises sur les réseaux peer-to-peer -il ne précise pas si c'est illégalement ou pas bien qu'on imagine la tête que pourrait faire les ayant-droits si cela se faisait- pourrait développer leur rayonnement, pour l'instant assez faible dans le monde. Un constat qui sous-entend que les séries françaises ne se trouvent donc pas sur les réseaux peer-to-peer. Ce qui d'ailleurs n'est pas réellement correct. Une rapide vérifiction sur torrentz.com ou mininova.org devrait vous prouver le contraire.

Certes, on y trouve beaucoup de séries de Canal+ mais peut-on leur en vouloir de faire des bonnes séries ? Et d'ailleurs, ils ne sont pas les seuls. Nous vous incitons à lire le dossier intitulés Les séries françaises à voir pour prouver que l'on s'intéresse également aux autres chaînes. Certes, nous n'avons pas encore trouvé pas d'exemple sur TF1...

Un autre article, lu sur Ozap cette fois-ci, et qui traîte de la même information -le fait que TF1 va supprimer certaines de ses séries historiques- apporte un complément fourni par l'excellente rubrique médias du Figaro :
Rappelons que TF1 a l'obligation de diffuser en prime time au minimum 120 heures d'œuvres audiovisuelles francophones ou européennes inédites. La chaîne doit également consacrer 16% de son chiffre d'affaires à des commandes d'œuvres audiovisuelles francophones. Ce taux pourrait être abaissé à 13% dans les prochaines semaines selon Le Figaro.
Depuis des mois, on sentait cet appel du pied fait par les diffuseurs, et l'on voyait venir l'arrivée de cette diminution avec inquiétude. Et depuis des mois, spécialement depuis l'annonce de la suppression de la publicité sur France Télévisions, les professionnels de l'audiovisuel, autant producteurs que scénaristes, se réunissent pour militer contre ce lobby : celui qui cherche à diminuer les quotas de production française.

Certes, les récentes erreurs de programmation -notamment des séries de Marathon Production à savoir Cinq Soeurs et Pas De Secrets Entre Nous- n'incitent clairement pas les diffuseurs à militer en faveur de la production française. Ou plutôt, cela leur apporte une bien belle excuse.

Mais il y a également un autre aspect qui les arrange bien. Car l'idée que la fiction française -et notamment les séries- soit de mauvaise qualité fait son chemin, notamment sur Internet où l'on trouve d'avides consommateurs des séries américaines. Ce qui est plus dommage, c'est que cette attention se fait au détriment de la production française, et des séries de bonne qualité. Les 12 épisodes de la saison 1 de Fais pas ci, fais pas ça sont diffusés dans l'indifférence générale. La faute à qui ? Peut-être que le créneau de diffusion choisi par la chaîne est également à remettre en cause : une comédie à 19h le samedi sur France 2... Vous imaginez un peu.

Sauf que la perception des séries françaises joue également son rôle. Et les choix imbuvables de la première chaîne française de produire du policier, et encore des copies de concepts américains n'arrangent en rien les choses. M6 fait pourtant des efforts grâce aux relations privilégiées qu'elle entretient notamment avec CALT, producteur de Kaamelott. On a vu donc apparaître Off Prime par exemple. Mais c'est probablement Les Bleus -produite par Cipango- qui a montré l'étendue des possibilités, en prenant à contre-pied le genre policier, usé jusqu'à la semelle par TF1 et France Télévisions.

Le 15 septembre, l'une des sociétés d'auteurs, la SCAM, a diffusée deux vidéos qui méritent d'être vues. Cette première vidéo s'adresse au président de la République Française et revient avec humour sur la prise de décision de la suppression de la publicité sur France Télévisions :


Celle-là concerne la redevance et n'hésite pas à faire la comparaison avec la redevance des pays européens, un stratagème dument usé par le gouvernement lorsqu'il s'agit de parler d'emploi ou de santé par exemple :




     


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INFORMATIONS
Date : 18/09/2008 à 01:37
Auteur :
Fiche série : Reporters, Fais pas ci, fais pas ça
Catégorie : Bla Bla Bla
Sous-Catégorie : Revue de presse



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