Le ramadan profite aux feuilletons dans le monde arabe

Le ramadan a commencé cette année le 1er septembre et s'achèvera dans un mois. Il s'avère que cette période est devenue particulièrement prolifique pour les séries télé dans le monde arabe. Ce succès prend racine au hawakati. Cette tradition ancestrale voyait un conteur raconter tous les soirs un petit bout d'une légende.

Depuis lors, la télévision s'est investit de ce rôle. Il est désormais coutume de voir sur les différentes chaînes du monde arabe de nombreux feuilletons, et qui plus est, à succès. C'est le cas pour Bab el-Hara par exemple qui en est déjà à sa troisième saison. "Cette série syrienne relate le quotidien d’un quartier damascène dans les années 40. D’ores et déjà des objets dérivés de la série sont en vente. Au Liban et en Syrie, où c’est la rentrée des classes, les écoliers achètent  des cahiers et des stylos à l’effigie des héros de la série" explique France 24.

La chaîne Tunis 7 elle table sur deux feuilletons qui se partagent le mois en deux : chacun sa quinzaine. Bin Ethneya -en français A la croisée des chemins- plonge le téléspectateur "dans le monde rural et ses inextricables problèmes d'héritages et de terres mal partagés." Tandis que Sayd Errim -en français La chasse aux gazelles- les téléspectateurs sont conviés "à écouter et à voir de près les peines et les tourmentes que vivent les ouvrières du textile."

Parmi toutes les séries ramadanesques, on y trouve de tout. Du drame au sitcom. C'est par exemple le cas de Choufli Hal, qui remporte un succès important en Tunisie et en est déjà à sa cinquième saison. Dixit Wikipedia, "cette sitcom articulée autour d'un psychiatre et d'une voyante permet d'exposer les problèmes de société les plus courants : adolescence, chômage, contrefaçon, crise du logement qui frappe les jeunes, etc."

Jusqu'en 2000 précise France 24, les séries égyptiennes conservaient une avance sur ses concurrentes. Une avance grignotée petit à petit par les fictions syriennes qui sont également rejointes par les autres pays du Golfe. Un produit culturel que conteste une partie de la population car elles ne remettent que trop peu souvent en cause les dirigeants, se contentant de parler des sujets quotidiens. Et de faire, oserai-je dire, du Plus Belle La Vie.