C'était l'espoir de tout un peuple, de toute une nation et il avait semble-t-il les épaules pour assumer cette position. En acceptant le poste de directeur de la fiction à TF1 il y a plus d'un an, André Béraud s'était donné le pari, assez peu crédible, de rénover l'offre de la première chaîne française. Son souhait était clair : moins de flics.

Très vite, il a perdu ses illusions, sa lucidité ("Seules les meilleures [séries] parviennent sur les écrans français") et a du se rendre à l'évidence qu'on va l'aider à expliciter : les français sont des cons et ils regardent de la merde. Finalement, il est rentré au Québec et s'occupe depuis août dernier des dramas à Radio Canada. Dans un pays où les contraintes de production et de diffusion sont bien différentes. Exemple : trouver une place de guest star à Céline Dion.

Bref, voilà pour le récapitulatif. Depuis, André Béraud ne s'était pas exprimé (à ma connaissance en tout cas) sur son départ. Heureusement que Cyberpesse est là :
Comment vous êtes-vous retrouvé à la tête des dramatiques de TF1 en France ?
La proposition m'est venue d'un chasseur de têtes, c'était tout à fait inattendu. C'était trop excitant pour que je refuse, une opportunité unique. Et quoi qu'il arrivait, je pourrais toujours retourner à la production. Ça m'amenait à faire de la télé autrement, à continuer mon apprentissage.

L'expérience a été de courte durée, un an au lieu des trois prévus. Que s'est-il passé ?
C'est devenu difficile à gérer, et je ne pense pas que mon expertise était ce dont avait besoin TF1. J'ai aussi sous-estimé le fait qu'on ne connaît pas la télévision française, ici. Leur cinéma, leur chanson, oui, mais pas leur télé. En fiction, ils ne font que des téléfilms, c'est complètement différent.
A noter par ailleurs qu'il donne un avis assez contestable du succès d'une série selon son support : "Pour avoir du succès sur Internet, il faut d'abord qu'une série marche bien à la télévision, j'en suis convaincu." Et The Guild andouille  ?

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