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John From Cincinnati : Culte

Par Manuel Raynaud le 22/02/2008
La série d'HBO n'aura pas fait un pli l'été dernier. 10 épisodes et puis c'est tout. Son créateur, David Milch, devrait-il s'en mordre les doigts ?



Dans mon esprit, deux stéréotypes de séries s'opposent. Pas dans leurs qualités mais dans la démarche de leurs auteurs. On trouve d'abord celles dont l'action colle méthodiquement à l'histoire, où le spectateur n'a pas beaucoup de marge d'interprétation. Il se contente d'être captivé par le génie des scénaristes qui grâce à des retournements de situations le gardent littéralement en haleine. C'est le cas de certaines saisons de 24 ou de Prison Break par exemple. Mais on peut dire la même chose pour les sitcom, les comédies et les drames familiaux, bien que ces derniers soient souvent plus aptes à dresser le portrait du deuxième type de série.

Justement, après ces séries plutôt premier degré, qui composent la majorité du processus créatif actuel, il en existe d'autres qui permettent à son créateur d'apporter leur regard sur un thème particulier. Tout est question de relativité ici, bien sûr, 24 apportant un point de vue sur le terrorisme notamment. Mais quand le curseur se place au-delà d'une certaine limite, on se retrouve avec des ovnis sériels, tout simplement. Quand certains proposent leur regard sur l'adolescence (Joss Whedon dans Buffy), d'autres comme David Milch élaborent une critique détournée des mass médias. John From Cincinnati est le produit de cette réflexion, dont le 11 septembre a probablement été l'un des principaux déclencheurs.


Le commencement

Tout a démarré un beau jour de grève. Après un début de saison très difficile, toutes chaînes confondues, se battant entre le mauvais et "l'ultra daubesque" (expression consacrée par l'honorable wanzerg), je parle ici des nouvelles séries du type Bionic Woman, j'avais besoin de rafraichissement.


Générique de John From Cincinnati

Au départ, je n'étais franchement pas emballé par le pitch de JFC qui me semblait nécessiter une bonne grosse dose d'adaptation. L'imagerie de la famille de surfeur me renvoyait en plus bizarrement aux soap "melrose placien" et "beverly hillesque" avant même que je n'en sache plus sur l'intrigue. Et puis, au fur et à mesure de mes recherches "googliennes", je me suis aperçu que l'étrangeté de son univers avait tout pour me plaire.

Car il faut bien dire que son ambiance prophétique, les miracles qui ont lieu et les personnages barrés qui donnent vie à JFC, cela fait parti de mes fantasmes sériels, dont celui du retour de Jésus ou de n'importe quel messie de n'importe quelle religion. J'en attendrai même un traitement presque réaliste, avec une réflexion économique sur son arrivée et sur la place spirituelle qu'il viendrait occuper. Sans compter les guerres qu'il provoquerait puisque les religions concurrentes contesteraient sa légitimité. Enfin bon, je m'écarte car finalement, John From Cincinnati, ce n'est pas du tout ça. Et il va falloir cliquer sur la page suivante pour le comprendre.


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SOMMAIRE DU DOSSIER

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Page 1 : Introduction du dossier
Page 2 : JFC, de fil en aiguille
Page 3 : JFC, son autre visage