Se connecter / S'inscrire
Menu

La fiction française se porte-t-elle réellement mal ?



Mercredi soir avait lieu un débat intitulé "TV : quel avenir pour la fiction française" au sein de l'intéressante émission Ce soir ou Jamais, sur France 3. Comme intervenant, scénaristes, producteurs, historient, cinéaste et romancier se battaient sur la question. Parmi un petit nombre d'approximations qui nous ont fait tilté, on a noté cette méconnaissance de Marjolaine Boutet, qui écrit même un livre sur les séries (comme quoi...), lorsqu'elle a lancé que Desperate Housewives faisait 10 millions d'audience. Erreur, c'est juste deux fois plus. Il y en avait d'autres, et, on ne va pas vous mentir, on a eu la flemme de toutes les noter car on restait plutôt capté par les réfléxions intéressantes. Et il y en a eu quelques-unes.

A la fin du débat, une problématique s'est globalement dégagée, cristallisée par cette phrase : "La terreur de faire peur." Et c'est globalement ce que l'on pense de la production fictionnelle française qui n'ose pas. Les torts sont partagés, autant du côté des scénaristes, que des producteurs, que des diffuseurs indique Pierre Salvadori qui, paradoxalement, est celui qui connait, avouera-t-il durant la soirée, le moins bien l'univers des séries. L'émission est visionnable dans son intégralité sur le site.

Cette émission est à mettre en perspective avec la diffusion de cette information dans le NouvelObs, jeudi dernier. France 2 aurait lancé un appel à projet au cahier des charges simple : "Nous donnons carte blanche. Qu'on nous propose de la télé radicalement différente" Mais, Eric Stemmelen, le directeur des programmes, est déçu pour l'instant des projets reçus. "On ne reçoit pas tant de projets que cela, qui plus est... intéressants." Est-ce une manière pour les diffuseurs de diaboliser cette règle de quota qui oblige la télé française à diffuser des programmes français ?

C'est en tout cas ce que dénonce sans vergogne l'Union-Guilde des scénaristes, mercredi, dans Libération. Elle accuse une "campagne de dénigrement" qui a pour objectif d'abaisser ces quotas, permettant une augmentation à court terme du profit pour les diffuseurs. Ce réquisitoire s'insurge contre la politique d'image qui est menée afin de discréditer les programmes français. En citant plusieurs séries françaises à succès (Clara Sheller, Les Bleus), ils remettent en question les critiques assénées encore plus vivement particulièrement depuis l'échec de, L'hôpital, plagiat sans même se cacher de Grey's Anatomy.

"Il s’agit de défendre notre culture et le respect de l’identité des spectateurs à travers les fictions disent-ils. En un mot il s’agit d’exister." Ce souci existentialiste met en lumière une difficulté pour la profession de s'affirmer, contrairement à son homologue américain, la WGA, qui n'a aucun mal pour se faire entendre. A ce propos, les négociations outre-atlantique devraient être relancées ce lundi.


     


Aucun commentaire sur cette actu


Vous devez être enregistré pour pouvoir poster un commentaire. Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez en créer un très rapidement en cliquant ici
ou
CONNEXION EN 1 CLIC
VIA FACEBOOK POUR COMMENTER

remonter et poster un commentaire

INFORMATIONS
Date : 24/11/2007 à 15:19
Auteur :
Catégorie : Bla Bla Bla
Sous-Catégorie : Revue de presse


ACTU EN RELATION

PUBLICITÉ