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Le meilleur des séries TV US et internationales
Frédéric Diefenthal, Mélanie Doutey, Thierry Neuvic... plus la peine de les chercher, aucun de ces acteurs n'est présent. C'est la conséquence de trois ans d'absence de Clara Sheller qui, pour la saison 2, a du renouveler intégralement son cast. N'ayant pas vu la première saison, je ne peux donc me prononcer sur le bien-fondé de cette décision que seul un examen minutieux effectué à postériori et en toute connaissance de cause aura pu... bon, j'en suis où dans cette phrase. Bref, passons à la suite.
Une histoire à la con
Et ça tombe bien. Car de l'histoire, on s'en bat les steaks. L'idée est en tout cas simple à piger et rappelle sans sourciller les innombrables navets cinématographiques français joués par Audrey Tautou et Guillaume Canet dans lesquels, vous savez bien, ils incarnent un couple de trentenaires s'interrogeant sur le sens de la vie. En lieu et place de ces acteurs, on retrouve la formidable, pétillante, complètement bonne quoi, Zoé Félix ainsi que le beau gosse, ténébreux, Roy La Poutre quoi, François Vincentelli. Ca fait trois ans qu'ils vivent ensemble et ils commencent finalement à se poser des questions. L'état de grâce copulatoire est épuisé. Bienvenue dans le monde réel.
JP, le pote homo de Clara joué par Patrick Mille
Pour les accompagner sereinement, ou pas tout à fait en fin de compte, on retrouve leur pote homosexuel, JP (d'ailleurs, cette série ne devrait pas plaire aux homophobes, une cible que les scénaristes ont tort de mépriser, ils sont encore nombreux en France, pensez à eux !) incarné par Patrick Mille. Sa performance est remarquable en plusieurs points, d'autant qu'il joue le clown de service, et ce n'est pas péjoratif bien au contraire. Lui également, il passe une mauvaise période, s'est fait plaqué par Marc (Jérôme Bertin présentateur dans Reporters et premier rôle -lourd à porter- dans Disparitions) et doit en plus supporter les appels à l'aide de Clara.
Car la petite Clara, elle a un défaut récurrent : celui de mentir, pour tout, pour rien. La raison est la suivante, c'est une niaise, une débile, une attardée, une conne en somme mais toute mignonne et en pleine phase d'éveil, une phase qui normalement se déclenche vers 7 ans. Problème, elle en a 33. Et bizarrement, c'est grâce à cette bêtise qu'on finit par l'apprécier. A la fois pour ses gaffes inopinées, mais aussi son orgueil de petite fille et son complexe d'infériorité intellectuel : Zoé Félix parvient à nous charmer... surtout dans sa petite tenue rose.
Mais en fait, ça ressemble à quoi ?
A rien. Et là non plus, ce n'est pas péjoratif. Si vous voulez, il faudrait faire un mix des ambitions initiales de Seconde Chance, de la légèreté de Grey's Anatomy, et de la niaiserie de Ugly Betty. Mais tout en mieux. Spécialement pour Ugly Betty. Plastiquement parlant.
J'en parle pas mais il s'agit des parents du copain de Clara qui jouent les parfaits vieux cons
Alors effectivement, au départ, je pensais assister à une comédie romantique franchouillarde. Finalement, le résultat est presque plus proche des sitcom que des comédies de networks, saupoudré par la fine rosée que les gouttières du Seattle Grace Hospital recueillent chaque matin.
Du coup, le prototype de cette série française est assez unique. Les passages en voix-off avec les plans frontaux sur le visage de Clara et le travelling qui suivent sont efficaces et permettent de rythmer le bordel par un semblant de logique qui pourrait faire plaisir aux fans de Desperate Housewives. Bon, assez dit de bien, on va passer aux défauts, certes rares mais existant.
Une série sponsorisée par Bertrand Delanoë
Faut le dire tel quel, il semble difficile de lui trouver des défauts qui ne sont pas superficiels ni techniques tant les dialogues sont finement ciselés. Et une fois qu'on s'est bien moqué du personnage de l'héroïne principale, et bien il ne reste plus grand chose.
Les plans de transitions entre les séquences sont généralement intégrés, on le croirait, à l'arrache. La musique, bien qu'en vogue et finalement assez insupportable à la longue -à quand l'utilisation de musique rock indé comme le fait parfois Grey's Anatomy ?- est placardée sur des plans qu'on jureraient être payés par la mairie de Paris.
Il y a bien également le dénouement, dans le premier épisode, du mensonge sur la sortie de Clara en boîte, et ce dialogue écœurant entre elle et son bel étalon. Si vous n'aimez pas les échanges dont l'esprit est du type "je t'aime, soyons heureux et vivons nus tous ensemble", y a des chances que parfois, vous soyez irrités. Mais ils se font toujours avec la pointe d'ironie et d'humour nécessaires pour relâcher la pression.
Réconciliation du couple de tourtereaux à l'issue d'un de ces fameux dialogues
Mes yeux font également signes d'avoir lu quelque part une remarque assassine sur la qualité très médiocre du mixage sonore, ce que mes oreilles n'ont malheureusement pas retenues. Ceci dit, le rendu technique reste d'excellente facture et comme je le disais, c'est plutôt drôle, plutôt bien joué, et 100% français. La série est écrite par Nicolas Mercier et après cette chronique, j'espère vivement qu'il va m'envoyer le chèque comme convenu.
Les deux premiers épisodes sont disponibles sur le site de la série. La saison 2 démarre le 19 novembre et sera diffusée à raison de 2 épisodes par soirée. Sachant qu'elle compte 6 épisodes, on aura fait rapidement le tour.
Une histoire à la con
Et ça tombe bien. Car de l'histoire, on s'en bat les steaks. L'idée est en tout cas simple à piger et rappelle sans sourciller les innombrables navets cinématographiques français joués par Audrey Tautou et Guillaume Canet dans lesquels, vous savez bien, ils incarnent un couple de trentenaires s'interrogeant sur le sens de la vie. En lieu et place de ces acteurs, on retrouve la formidable, pétillante, complètement bonne quoi, Zoé Félix ainsi que le beau gosse, ténébreux, Roy La Poutre quoi, François Vincentelli. Ca fait trois ans qu'ils vivent ensemble et ils commencent finalement à se poser des questions. L'état de grâce copulatoire est épuisé. Bienvenue dans le monde réel.
JP, le pote homo de Clara joué par Patrick Mille
Pour les accompagner sereinement, ou pas tout à fait en fin de compte, on retrouve leur pote homosexuel, JP (d'ailleurs, cette série ne devrait pas plaire aux homophobes, une cible que les scénaristes ont tort de mépriser, ils sont encore nombreux en France, pensez à eux !) incarné par Patrick Mille. Sa performance est remarquable en plusieurs points, d'autant qu'il joue le clown de service, et ce n'est pas péjoratif bien au contraire. Lui également, il passe une mauvaise période, s'est fait plaqué par Marc (Jérôme Bertin présentateur dans Reporters et premier rôle -lourd à porter- dans Disparitions) et doit en plus supporter les appels à l'aide de Clara.
Car la petite Clara, elle a un défaut récurrent : celui de mentir, pour tout, pour rien. La raison est la suivante, c'est une niaise, une débile, une attardée, une conne en somme mais toute mignonne et en pleine phase d'éveil, une phase qui normalement se déclenche vers 7 ans. Problème, elle en a 33. Et bizarrement, c'est grâce à cette bêtise qu'on finit par l'apprécier. A la fois pour ses gaffes inopinées, mais aussi son orgueil de petite fille et son complexe d'infériorité intellectuel : Zoé Félix parvient à nous charmer... surtout dans sa petite tenue rose.
Mais en fait, ça ressemble à quoi ?
A rien. Et là non plus, ce n'est pas péjoratif. Si vous voulez, il faudrait faire un mix des ambitions initiales de Seconde Chance, de la légèreté de Grey's Anatomy, et de la niaiserie de Ugly Betty. Mais tout en mieux. Spécialement pour Ugly Betty. Plastiquement parlant.
J'en parle pas mais il s'agit des parents du copain de Clara qui jouent les parfaits vieux cons
Alors effectivement, au départ, je pensais assister à une comédie romantique franchouillarde. Finalement, le résultat est presque plus proche des sitcom que des comédies de networks, saupoudré par la fine rosée que les gouttières du Seattle Grace Hospital recueillent chaque matin.
Du coup, le prototype de cette série française est assez unique. Les passages en voix-off avec les plans frontaux sur le visage de Clara et le travelling qui suivent sont efficaces et permettent de rythmer le bordel par un semblant de logique qui pourrait faire plaisir aux fans de Desperate Housewives. Bon, assez dit de bien, on va passer aux défauts, certes rares mais existant.
Une série sponsorisée par Bertrand Delanoë
Faut le dire tel quel, il semble difficile de lui trouver des défauts qui ne sont pas superficiels ni techniques tant les dialogues sont finement ciselés. Et une fois qu'on s'est bien moqué du personnage de l'héroïne principale, et bien il ne reste plus grand chose.
Les plans de transitions entre les séquences sont généralement intégrés, on le croirait, à l'arrache. La musique, bien qu'en vogue et finalement assez insupportable à la longue -à quand l'utilisation de musique rock indé comme le fait parfois Grey's Anatomy ?- est placardée sur des plans qu'on jureraient être payés par la mairie de Paris.
Il y a bien également le dénouement, dans le premier épisode, du mensonge sur la sortie de Clara en boîte, et ce dialogue écœurant entre elle et son bel étalon. Si vous n'aimez pas les échanges dont l'esprit est du type "je t'aime, soyons heureux et vivons nus tous ensemble", y a des chances que parfois, vous soyez irrités. Mais ils se font toujours avec la pointe d'ironie et d'humour nécessaires pour relâcher la pression.
Réconciliation du couple de tourtereaux à l'issue d'un de ces fameux dialogues
Mes yeux font également signes d'avoir lu quelque part une remarque assassine sur la qualité très médiocre du mixage sonore, ce que mes oreilles n'ont malheureusement pas retenues. Ceci dit, le rendu technique reste d'excellente facture et comme je le disais, c'est plutôt drôle, plutôt bien joué, et 100% français. La série est écrite par Nicolas Mercier et après cette chronique, j'espère vivement qu'il va m'envoyer le chèque comme convenu.
Les deux premiers épisodes sont disponibles sur le site de la série. La saison 2 démarre le 19 novembre et sera diffusée à raison de 2 épisodes par soirée. Sachant qu'elle compte 6 épisodes, on aura fait rapidement le tour.
Manuel Raynaud
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INFORMATIONS
Date : 14/11/2008 à 01:09 Auteur : la rédaction Fiche série : Clara Sheller Catégorie : Annonce Sous-Catégorie : Preview |
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